La protéine fluorescente verte (GFP) a été isolée de la méduse Aequorea victoria par Osamu Shimomura en 1962 et utilisée par Martin Chalfie en 1994 pour surveiller l’expression des gènes, ce qui a révolutionné les applications scientifiques. La GFP, récompensée par le Prix Nobel en 2008, est un outil crucial en biologie moléculaire et cellulaire pour la surveillance et la quantification de l’expression des gènes ainsi que la caractérisation de la localisation des protéines. Elle est également utile pour le développement de biocapteurs et peut être utilisée dans divers systèmes d’expression, y compris les cellules bactériennes, de levure, d’insecte et de mammifère. Les protéines fluorescentes sont essentielles pour la détection et la quantification de l’expression des protéines et des gènes, ainsi que pour la caractérisation des interactions moléculaires via des techniques optiques comme le FRET.

Développée par les laboratoires de Thastrup et Falkow dans les années 90, la GFP améliorée (EGFP) possède une mutation (F64L) qui augmente sa luminosité et sa maniabilité, faisant de l’EGFP la variante la plus utilisée de la GFP en biologie moléculaire. D’autres variantes ont été créées avec des caractéristiques spectrales différentes, donnant naissance à des protéines fluorescentes jaunes et bleues (cyan).

La GFP est l’une des nombreuses protéines fluorescentes caractérisées chez différentes espèces aquatiques

Après la découverte de la GFP, les scientifiques ont étudié les propriétés des protéines fluorescentes d’autres organismes et les ont modifiées pour améliorer leurs caractéristiques spectrales, permettant ainsi une détection multicolore dans les expériences. Les anticorps anti-GFP permettent de détecter la GFP quand la détection directe de la fluorescence n’est pas possible, par exemple en cas de chevauchement des profils d’excitation ou d’émission, en présence d’autofluorescence, ou lorsque la fluorescence native de la GFP est insuffisante et doit être amplifiée.

Jackson ImmunoResearch propose désormais des anticorps polyclonaux de lapin anti-GFP, conjugués pour la détection de la GFP et de l’EGFP dans diverses applications. Ces anticorps affinité-purifiés peuvent détecter la GFP de Aequorea victoria et ses dérivés, y compris l’EGFP, l’ECFP et l’EYFP. Disponibles non conjugués ou conjugués à des enzymes rapporteurs (HRP, PAL), à la biotine, à la R-PE ou aux colorants Alexa Fluor®, ces anticorps sont adaptés à de nombreuses applications, comme celles indiquées plus haut dans cet article. 

Fluorophores Pic d’excitation (nm) Pic d’émission (nm)
Alexa Fluor® 488 493 519
Alexa Fluor® 555 552 572
R-Phycoerythrin, R-PE many, 488 580
Alexa Fluor® 568 577 602
Alexa Fluor® 594 591 614
Alexa Fluor® 647 651 667
Alexa Fluor® 680 684 702
Alexa Fluor® 790 792 803

 

Description Référence
AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-005-245
Peroxidase AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-035-245
Alkaline Phosphatase AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-055-245
Biotin-SP (long spacer) AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-065-245
Alexa Fluor® 488 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-545-245
R-Phycoerythrin AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-115-245
Alexa Fluor® 555 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-565-245
Alexa Fluor® 568 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-575-245
Alexa Fluor® 594 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-585-245
Alexa Fluor® 647 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-605-245
Alexa Fluor® 680 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-625-245
Alexa Fluor® 790 AffiniPure™ Rabbit Anti-GFP 300-655-245

 

Références bibliographiques

Cormack, B. P., Valdivia, R. H., & Falkow, S. (1996). FACS-optimized mutants of the green fluorescent protein (GFP). Gene, 173 (1 Spec No), 33-38.

Chalfie, M., Tu, Y., Euskirchen, G., Ward, W. W., & Prasher, D. C. (1994). Green fluorescent protein as a marker for gene expression. Science (New York, N.Y.), 263(5148), 802-805.

Chalfie, M. (1995), GREEN FLUORESCENT PROTEIN. Photochemistry and Photobiology, 62: 651-656.

Falkow, S., Valdivia, R., Cormack, B.,(1996). FACS-optimized mutants of the green fluorescent protein (GFP). Gene,173, 1, 33-38,

Lippincott-Schwartz, J., Snapp, E., & Kenworthy, A. (2001). Studying protein dynamics in living cells. Nature reviews. Molecular cell biology, 2 (6), 444-456.

SHIMOMURA, O., JOHNSON, F. H., & SAIGA, Y. (1962). Extraction, purification and properties of aequorin, a bioluminescent protein from the luminous hydromedusan, Aequorea. Journal of cellular and comparative physiology, 59, 223-239.

Tsien R. Y. (1998). The green fluorescent protein. Annual review of biochemistry, 67, 509-544.

Thrasup et al 2001.

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